ENQUÊTE TÉLÉCONSULTATION
Comme vous le savez, nous vous interrogeons très souvent, via un questionnaire en ligne, sur vos habitudes et vos préférences face à une situation clinique donnée. Ce mois-ci, je me suis intéressé à votre utilisation des outils numériques à notre disposition, qui sont susceptibles de modifier sensiblement notre pratique dans un futur proche
(Enquête menée entre le 7 et le 20 septembre 2021)
Conclusion
Les outils informatiques et les moyens de communication par smartphones sont largement utilisés par les cardiologues. Près de 80 % ont recours à un logiciel métier pour prendre l’observation des patients. De même, une assez large majorité a une liaison informatique facile avec les laboratoires d’analyses médicales, pour récupérer les bilans des patients. Certaines applications sont aussi assez largement utilisées (calculateurs de scores de risque, recherche d’incompatibilités médicamenteuses, calculs de doses de médicaments). En revanche, peu de cardiologues récupèrent les ordonnances de leurs patients par des moyens informatiques.
La téléconsultation organisée n’est utilisée que par un tiers des cardiologues, et peu communiquent avec leurs patients par textos, alors que les emails sont souvent employés (généralement sans système de sécurisation particulier). La communication entre confrères passe aussi majoritairement par les emails, sécurisés ou non.
Enfin, les résultats de l’enquête sont homogènes, quel que soit le sexe ou l’âge des personnes ayant répondu. En revanche, seuls 24 % des médecins exerçant à l’hôpital utilisent la carte vitale pour connaître l’ordonnance de leurs patients, sans doute en raison de l’absence de disponibilité de terminaux adaptés, tandis que 50 % des médecins libéraux y ont recours.
En somme, on constate que les nouveaux moyens de communication font maintenant très largement partie de la pratique, mais souvent avec des outils “grand public”, alors que nous avons assez peu recours aux outils numériques médicaux spécifiques, en dehors des logiciels permettant de générer les comptes-rendus de consultation.
Il reste donc de la marge pour faciliter notre travail au quotidien…
Nicolas Danchin
N°42 OCTOBRE/NOVEMBRE 2021