A vouloir trop bien faire…
Le mieux est, dit-on, l’ennemi du bien. La Commission de la Transparence aurait certainement dû méditer cet adage avant de rendre son avis sur l’empagliflozine, pour laquelle elle a jugé le service médical rendu “insuffisant” (en d’autres termes, ce médicament qui a reçu, entre autres, une AMM européenne, est considéré comme potentiellement toxique et n’offrant aucun bénéfice démontré). L’argumentaire est multiple : il est reproché à l’étude pivot EMPA-REG d’avoir été conçue en premier comme une étude de non-infériorité et non comme une étude de supériorité (rappelons que c’est à la demande de la FDA que les nouveaux anti-diabétiques doivent d’abord faire la preuve de leur innocuité cardiovasculaire) ; la Commission a aussi sélectionné des études provenant de bases de données administratives scandinaves (en oubliant toutes les autres) pour décrire un “signal” d’amputation des membres inférieurs plus élevé et un risque d’acido-cétose plus grand qu’avec les agonistes de GLP1 ; enfin, cerise sur le gâteau, la Commission considère, pour les diabétiques, “le besoin médical actuellement couvert par de nombreuses alternatives médicamenteuses”. Dans la foulée, la Commission souhaiterait réévaluer le service médical rendu de la dapagliflozine et de la canagliflozine.