Regression from prediabetes to normal glucose regulation is associated with reduction in cardiovascular risk : results from the Diabetes Prevention Program outcomes study.
Perreault L, and Diabetes Prevention Program Research Group. Diabetes Care. 2014 Sep;37(9):2622-31.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24969574

Contexte

L’étude DPP (Diabetes Prevention Program) a évalué le risque de diabète chez des patients qui avaient tous à l’inclusion un prédiabète (glycémie à jeun 1,00–1,25 g/L et/ou 1,40-1,99 g/L 2 h après prise orale de 75 g de glucose). Ainsi, ceux qui avaient, même temporairement, réussi à redevenir normoglycémiques ont une réduction de 56% du risque de développer ultérieurement un diabète. Si l’intérêt de limiter ce risque paraît évident, la question restée en suspens était celle de l’effet de cette amélioration sur le risque cardiovasculaire. Pour y répondre, les investigateurs ont étudié l’évolution du risque cardiovasculaire de ces patients dans les 10 années suivant la fin de l’étude principale. Pour ce faire, ils ont utilisé des mesures annuelles du score de Framingham en distinguant 3 groupes selon l’évolution du statut glycémique : ceux restant prédiabétiques, ceux devenus diabétiques et ceux redevenus normoglycémiques. Tous les patients ont eu une séance d’initiation aux mesures hygiénodiététique, avant la période d’extension de l’étude et ceux qui avaient été randomisés pour prendre de la metformine ont continué.

Résultats

Les différences sont très nettes sur la variation du score de Framingham entre les 3 groupes. Sur l’ensemble de la période, les diabétiques ont le score de risque moyen le plus bas à 14,4% contre 15,5% chez les normoglycémiques (p < 0,001 vs diabétiques) et 16,2% chez les prédiabétiques (p = 0,02 vs diabétiques). En valeur absolue ces différences sont plus marquées au cours de la première année avec des taux respectifs à 14,3%, 15,7% et 18,6% (p < 0,001 pour toutes comparaisons 2 à 2). Au terme des 10 ans, les scores sont restés relativement stables pour les normoglycémiques mais ils sont rejoints par ceux des diabétiques qui ont augmenté de façon statistiquement significative et ceux des prédiabétiques qui ont diminué, également de façon significative. Le suivi des facteurs de risque au cours de cette période montre aussi une amélioration globalement significative des taux de cholestérol total et de LDL-cholestérol ainsi que des chiffres de pression artérielle, même s’il y a quelques disparités entre les 3 groupes.
Autrement dit, il y a tout intérêt à prendre en charge énergiquement les diabétiques pour réduire le risque cardiovasculaire. Mais rien dans cette étude ne permet de dire que le bénéfice tient plus à l’amélioration du statut glycémique qu’à celle des facteurs de risque associés qui est le corolaire de cette prise en charge rapprochée.

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