Cette étude multicentrique européenne a comparé après randomisation les résultats de l’isolation des veines pulmonaires obtenus par la cryoablation au ballonnet à ceux de la radiofréquence chez 762 patients ayant une fibrillation atriale paroxystique symptomatique. En raison de phénomènes inflammatoires ou d’une cicatrisation incomplète pouvant survenir dans les 3 premiers mois, le critère primaire d’efficacité (persistance du rythme sinusal) n’a été évalué qu’après le 90è jour : la cryoablation par ballonnet n’est pas inférieure à la radio fréquence (p<0.001 pour la non infériorité) : 35.9% vs 34.6% de récidive de FA, recours à un traitement anti arythmique ou nouvelle ablation lors du suivi (1,5 an).

Aucune différence entre les 2 modalités  de traitement n’a été observée sur le critère de sécurité (décès toutes causes, accident vasculaire cérébral ou arythmie en dehors de la FA).

Comparés à l’ablation par radiofréquence, la durée de la procédure par cryoablation est plus courte, ainsi que le temps de la présence du cathéter dans l’oreillette gauche mais la durée de l’irradiation est plus longue car la bonne position du ballonnet (occlusion de la veine pulmonaire)  doit être vérifiée par angiographie de contraste. Cette étude n’est probablement qu’une première étape dans la comparaison de ces 2 modalités en raison des progrès techniques permanents qui apportent une meilleure efficacité à long terme et de moins en moins de complications.

 

PG

*Kuck KH, Brugada J, Fürnkranz A et al. Cryoablation or radiofrequency ablation for paroxysmal atrial fibrillation. N.Engl.J.Med 2016; 374 : 2235-2245.  

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