Chez les patients symptomatiques stables et à risque intermédiaire de maladie coronaire, la place du coro-canner pour le diagnostic de coronaropathie est maintenant bien établie et l’examen est en classe IIa (niveau d’évidence B) dans les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie.
Cette méta analyse compile les résultats de 4 études randomisées dans lesquelles le scanner coronaire a été comparé aux autres techniques d’imagerie non invasive (ECG d’effort, stress écho ou scintigraphie) en terme d’évolution clinique. Près de 15.000 patients ont été inclus dans ces comparaisons (>7400 dans chaque groupe). La principale conclusion est une réduction du nombre d’infarctus du myocarde au cours du suivi post randomisation avec la stratégie coro-scanner (RR 0.69, p<0.038) mais une tendance à un recours plus fréquent à une coronarographie complémentaire d’évaluation (OR 1.33, p<0.09) et un taux plus élevé de revascularisation. La mortalité toutes causes est identique dans les 2 types de prise en charge. La stratégie du coro-scanner dont le bénéfice se traduit par une diminution des évènements ischémiques non mortels mais au prix d’une augmentation des gestes de revascularisation sans gain de mortalité justifie-t-elle le surcoût induit ? La question reste posée.
PG
*Bittencourt MS, Hulten EA, Murthy VL et al. Clinical outcomes after evaluation of stable chest pain by coronary computed tomographic angiography versus usual car : a meta analysis. Circ . Cardiovasc.Imaging 2016; 9 :e004419.