Chaque mois, nous interrogeons les cardiologues, via un questionnaire en ligne, sur ses habitudes et ses préférences face à une situation clinique donnée.
En effet, le choix de faire tel ou tel examen, ou de donner tel ou tel traitement, reste largement ouvert.
L’occasion d’étudier les évolutions dans les traitements et les prescriptions.
À situation égale, a-t-on le même comportement ?
CAS N°1 : SUIVI DU CORONARIEN ET CORONAROGRAPHIE
Le cas est le suivant : Vous voyez un patient de 68 ans un mois après sa sortie de l’hôpital pour un infarctus inférieur avec une fraction d’éjection à 52 % ; la fonction rénale est normale.
Il s’agissait d’un hypertendu, dont la pression artérielle est maintenant normalisée (138/84 mm Hg).
La revascularisation myocardique a été complète avec des stents actifs. Il reçoit 5 médicaments différents, bien tolérés, dont un bêtabloquant et ramipril 2,5 mg le soir.
Vos patients devant avoir une coronarographie diagnostique avec possibilité d’angioplastie dans la foulée sont-ils systématiquement laissés à jeun avant l’examen ?
Conclusion
On remarque qu’il y a débat sur l’opportunité de l’utilisation systématique d’IEC chez les coronariens sans dysfonction ventriculaire. Ici, leur utilisation suivait les recommandations (grade I) en raison de l’existence d’une HTA concomitante et très peu envisagent donc d’arrêter le traitement. En revanche, on voit que les prescripteurs sont partagés sur la posologie à atteindre.
Plus des ¾ prévoient une augmentation de la dose, répartie à égalité entre 5 et 10 mg, sachant que la posologie utilisée dans l’étude HOPE, qui avait montré un bénéfice clinique chez les coronariens stables sans dysfonction VG était de 10 mg.
La deuxième question était plus « technique » ; traditionnellement, les patients étaient laissés à jeun avant une coronarographie, notamment pour éviter le risque de pneumopathie d’inhalation avec l’injection des produits de contraste ; avec les produits de contraste actuellement employés, les vomissements sont devenus exceptionnels. Du coup la moitié des coronarographistes ne demandent plus que leurs patients restent à jeun avant l’examen.
Les pratiques évoluent !
CAS N°2 : ÉPREUVE D’EFFORT CHEZ LE CORONARIEN STABLE
Conclusion
L’épreuve d’effort “classique” reste la modalité de surveillance la plus utilisée et la plupart des cardiologues pratiquent une recherche d’ischémie tous les 3 ans ou tous les ans.