Chaque mois, nous interrogeons les cardiologues, via un questionnaire en ligne, sur leurs habitudes et leurs préférences face à une situation clinique donnée.
En effet, le choix de faire tel ou tel examen, ou de donner tel ou tel traitement, reste largement ouvert. L’occasion d’étudier les évolutions dans les traitements et les prescriptions.
À situation égale, a-t-on le même comportement ?
La question et le commentaire sur la maladie veineuse ont été proposés par Caroline Chong N’Guyen
Conclusion
Lors d’un premier épisode non provoqué d’embolie pulmonaire avec ou sans thrombose veineuse profonde, les recommandations proposent une durée de traitement de six mois ou plus sans durée limitée, à l’appréciation du clinicien. En cas de risque hémorragique accru, le traitement peut être raccourci à trois mois. En cas de deuxième épisode non provoqué d’embolie pulmonaire avec ou sans thrombose veineuse, il est conseillé d’anticoaguler les patients à vie. L’anticoagulation peut se faire avec des anti-vitamines K ou avec les nouveaux anticoagulants oraux (AOD). Les recommandations proposent d’utiliser les AOD comme alternative aux AVK si une extension du traitement anticoagulant est nécessaire (classe IIa) tout en réévaluation le rapport bénéfice/risque régulièrement (classe I).
Conclusion
Il s’agit d’un patient avec de réels antécédents familiaux, qui évoquent a priori une maladie coronaire plus qu’un risque de mort subite imputable à une autre étiologie, comme une CMH. Il n’y a évidemment aucune attitude “obligatoire” face à ce patient. Le patient est physiquement actif et totalement asymptomatique ; dès lors, l’hypothèse d’une ischémie myocardique à l’effort est assez peu probable. En revanche, il peut tout à fait avoir un athérome coronaire avec des plaques dont la rupture pourrait entraîner un infarctus ou même une mort subite. J’aurais donc tendance à privilégier les examens à visée anatomique plutôt que les examens à visée fonctionnelle, qui ne peuvent que montrer une ischémie myocardique, généralement causée par des sténoses coronaires serrées. Parmi ces examens anatomiques, la mesure du score calcique est la méthode qui offre la meilleure performance dans une telle situation, avec une irradiation