No time to die

 

Mourir peut attendre. C’est le titre français du dernier James Bond et pas le titre accrocheur d’un essai thérapeutique sur la prévention cardiovasculaire. A force de reports successifs pour la sortie en salle, l’attente créée est d’autant plus intense qu’il n’y a pas grand chose d’autre intéressant à voir. Dans certains complexes cinématographiques le film est projeté jusque dans 3 salles simultanément, une rareté profitable au succès car sinon, rien de bouleversant. Et surtout rien de nouveau. Un savant fou qui veut détruire le monde. Un affrontement entre tous les services secrets des grandes puissances. Des armes technologiques tellement dernier cri qu’on ne comprend pas exactement comment marchent ces nanobots, en tout cas pas pour anéantir les cellules cancéreuses mais l’humanité entière en véhiculant via des porteurs sains, je crois, des séquences d’ADN pathogènes qui peuvent finir par atteindre les cibles sélectionnées à l’autre bout de la terre comme l’épidémie virale récent l’a fait de son côté. A l’opposé, les traditionnels gadgets sont plutôt “has been” comme la bonne vieille montre explosive et quant aux mitraillettes incorporées dans les phares, visiblement elles sont en série dans les Aston Martin. Le film a un côté western spaghetti quand 007 triomphe de plusieurs centaines d’assaillants, d’autant de tirs d’armes à feu lourdes ou sème des escouades de voitures, hélicoptères, motos et plus pourtant tous associés. Léa Seydoux devient séduisante, Daniel Craig le reste, un des intérêts du film est qu’il dit aussi pourquoi il ne jouera plus le rôle de l’agent secret, mais chut. 

3/5

 

Jean-Jacques Altman

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