Armageddon time
Des notes exceptionnelles sur Allociné, mais surtout ne pas se déranger. Je crois que ce film a été présenté à Cannes dans l’indifférence générale. Un festival, c’est le cas de le dire, de lieux communs, clichés, poncifs, niaiseries sur le rêve américain d’une famille juive ukrainienne (pour ceux qui ne le savaient pas ou l’avaient oublié, les ukrainiens ont massacré beaucoup de juifs, ce rappel n’est pas mauvais dans un film réalisé bien avant les évènements récents). Sur le même thème il y a des centaines de bons films, par exemple l’excellent America d’Elia Kazan ou le remarquable dessin animé, Fievel et le nouveau monde où les rats qui émigrent viennent de Biélorussie, pas mieux que les ukrainiens. Le jeune acteur qui joue le héros est plein de tics et hélas le vieux Anthony Hopkins aussi, il est temps qu’il arrête avant d’être pire que Simone Signoret à la fin, pourtant si géniale au début. Quelle prétention d’appeler ce film Armageddon, fi n guerrière du monde, quand il s’agit d’une toute petite querelle locale.
0,5/5
Wakanda forever, Black Panther 2
J’avais prévu de commencer ce billet par “Désolé, j’avais piscine, je n’ai pas pu refuser d’accompagner mes petits enfants”, comme une excuse préventive à la vision de ce navet annoncé. C’est presque le contraire. Certes les bons et les méchants sont manichéens comme dans tous les Marvel, bien sûr il y a un sale type qui veut détruire le monde et les combats sont répétitifs et nombreux, dès que l’action se fatigue un peu, mais les spectateurs eux ne le sont pas malgré près de 3 heures de projection d’un fi lm très enlevé qui mêle traditions massaï, maya et beaucoup d’autres à un habile hommage à l’acteur du précédent opus, décédé très jeune d’un cancer du côlon (ce n’est pas si facile) et qui n’a pas pu faire cette suite. On verra quelle idée surgira pour la troisième, déjà annoncée à la fi n du numéro 2 dans une scène post-générique, une manie chez Marvel, ne pas partir trop tôt surtout qu’on manque alors pratiquement le mieux, la chanson de Rihanna, absente depuis 7 ans. A défaut, on peut voir son magique clip sur You Tube, presque dans le noir et fl ou avec de courts extraits du fi lm, toujours les même paroles, Save me, help me, et les même notes envoutées par la voix puissante de la chanteuse qui pour une fois ne montre qu’à peine ses seins.
3,5/5 pour le film et 4,5 pour le clip.
Jean-Jacques Altman