AU CŒUR DU 7ÈME ART

Fast and Furious 10

En dehors de la saga James Bond largement en tête et peut-être La guerre des étoiles et les variantes de Rocky, c’est une des plus longues franchises récurrentes du cinéma avec un succès qui ne se dément pas, il doit y avoir des raisons. J’ai adoré l’épisode 7 où les voitures s’envolent d’un gratte-ciel à l’autre à Abou Dabi, et aussi le 8, ne serait-ce que pour Charlize Théron qui tient un des rôles principaux. C’est impossible de se souvenir de quoi parle spécifiquement chaque épisode, car c’est toujours la même chose, des poursuites improbables mais imaginatives par exemple dans le 8 une armada de voitures contre un sous marin nucléaire, mais si. Dans le 10, c’est bolides contre bombe géante qui traverse toute la ville de Rome jusqu’au Vatican sauvé de justesse grâce à une plongée dans le Tibre, en passant par la Piazza del popolo et en descendant les marches de la Place d’Espagne, pas sûr que l’office romain du tourisme l’utilisera comme promotion. Bien que le scénario soit primaire, on a parfois du mal à suivre, y compris à la fin : qui meurt et qui survit, c’est plus clair dans le dernier James Bond, mais que les fans se rassurent, il y aura un épisode 11. Tous les ingrédients du navet et pourtant à la fin, un film pas désagréable à voir avec pas mal de second degré. 3/5

Omar la fraise

Un titre mystérieux qui ne reçoit pas vraiment d’explication convaincante pendant la projection. Le réalisateur Elias Belkeddar nous montre sans ostentation son Algérie, par exemple Alger, sans chercher de plans touristiques. Une chaleur écrasante, une musique d’ambiance un peu caricaturale, quelques ralentis gagnants comme la course de chameaux ou la bagarre à coups de poignées de farine et un match Mbappé contre Ronaldo, il s’agit d’un combat de boucs… Les deux truands, un titi parisien et un algérien sont sans foi ni loi mais d’une amitié indéfectible ce qui ne rachète d’ailleurs rien. Benoît Magimel est bientôt aussi obèse que Depardieu et aussi exécrable, Reda Kateb est parfait. Regardable. 3/5

Super Mario Bros

Le plombier italien, produit par le japonais Nintendo et mis en scène par le studio français Illumination qui réalise moults dessins animés. A l’origine un jeu déjà ancien dont tout le monde connaît les quelques notes qui rythment les exploits du moustachu et de son frère. Totalement réussi. On rit tout le temps. L’animation reprend et fluidifie les montées et descentes saccadées du jeu dont les principaux thèmes sont repris : sauver la princesse, sympathiser avec Donkey Kong, éliminer les méchants, trouver les raccourcis, obtenir des pouvoirs et conquérir l’étoile, on comprends tout cela même quand, comme moi, on ne connaît pas si bien le jeu initial. Déjà dans la liste des 20 films les plus lucratifs de toute l’histoire du cinéma, (le 1 est Avatar), c’est justifié 4/5. Pourvu que le prochain soit aussi réussi.

Jean-Jacques Altman,
Paris

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