Chaque mois, nous interrogeons les cardiologues, via un questionnaire en ligne, sur leurs habitudes et leurs préférences face à une situation clinique donnée. En effet, le choix de faire tel ou tel examen, ou de donner tel ou tel traitement ou tel ou tel conseil, reste largement ouvert.
À situation égale, a-t-on le même comportement ?
Ces questions ont été mitonnées avec mon ami Jacques Gauthier !
CONSEILS AVANT LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE
La nutrition est certainement une composante importante de la prévention cardio-vasculaire.
Pourtant, les avis divergent sur ce que devraient être les meilleurs conseils en la matière.
A l’approche des fêtes de fi n d’année, quelles seraient vos recommandations face à un patient coronarien ayant fait un infarctus antérieur trois ans auparavant, hypertendu plutôt bien contrôlé par son traitement, avec une fraction d’éjection à 41% n’ayant jamais eu de signes cliniques d’insuffisance cardiaque ?
Conclusion
La bonne nouvelle de ce sondage est que les cardiologues français sont, dans l’ensemble, assez peu répressifs ! Personnellement, je laisserais aller un tel patient à ses inclinaisons personnelles : pour ce qui est de l’implication de la nutrition sur les maladies cardiovasculaires, nous sommes en effet très ignorants et il n’y a guère que l’étude PREDIMED qui, malgré ses limites, apporte quelques réponses. Ne perdons pas de vue que la maladie coronaire met des décennies à se développer et que ce ne sont pas les excès d’un soir qui changeront le cours de la maladie. Pour moi, seule la consommation d’huîtres chez ce patient hypertendu traité et avec une fonction VG limite pourrait justifier des précautions particulières (vider l’eau des huîtres, en particulier). Pour le reste, j’autoriserais tout, sans restriction… mais j’ai peut-être tort ! Bon appétit et à votre santé !