Le traitement insulinique chez les femmes diabétiques de type 2 nécessite la prise en compte d’un rapport bénéfice/risque moins favorable que chez les hommes.
Chez les non-diabétiques, il existe des différences marquées sur la régulation glucidique entre les deux sexes et il y a de bonnes raisons de penser qu’elles peuvent influencer le contrôle glycémique chez les patients avec diabète de type 2 traités. Pour le vérifier, des chercheurs autrichiens ont analysé les données de six études multicentriques, méthodologiquement assez proches, dont l’objectif était d’évaluer les effets de l’instauration d’un traitement insulinique (glargine ou NPH) chez des patients avec DT2 insuffisamment contrôlés avec un traitement médicamenteux oral.
La cohorte comportait 1251 femmes (56,9 ans ; durée du DT2 9,84 ans ; HbA1c 8,9%) et 1349 hommes (57,5 ans ; durée du DT2 10,1 ; HbA1c 8,9%), sans différence significative sur ces paramètres mais il y avait des différences significatives sur l’index de masse corporelle, plus élevé chez les femmes (28,66 vs 28,05 kg/m² ; p = 0,002). Celles qui avaient les poids les plus bas (≤ 28 kg/m²) avaient des glycémies à jeun et des doses d’insuline/kg significativement plus élevées que celles hommes. Le suivi était, selon les études de 24 à 36 mois. Le traitement médical restait inchangé pendant la durée de l’étude mais si l’insuline pouvait être titrée, elle ne pouvait pas être changée ou associée à une insuline rapide. L’objectif de glycémie à jeun était entre 4,4 et 5,5 mmol/L.